Et voilà, 2 ans que je parlais d’un marathon sans agir… mieux vaut tard que jamais, je reviens sur ma course du 12 Mars dernier, 4 mois après ! Cette date restera gravée dans ma mémoire et ce premier marathon aussi 🙂 (oups j’ai dit premier… ?) Deux ans que je me demande, est-ce que j’en suis vraiment capable ? Est-ce que ça va le faire ? Et puis finalement, je me suis lancée et je n’avais pas envie de faire Paris, j’avais envie de découvrir une ville pour occuper mon esprit et mon manque de confiance. Layla m’avait dit que le Zurich Marato Barcelona était top ! En regardant un peu comment tombait la prépa marathon par rapport à mon travail (outre le fait que ce soit en plein hiver… adieu !), je me suis dit que finalement ça pouvait coller et que je voulais absolument retourner à Barcelone. D’une pierre, deux coups…. j’ai fini par m’inscrire en Novembre et commencer ma prépa en Décembre.
L’arrivée au marathon et le départ :
Et nous voilà à Barcelone depuis le vendredi soir ! Le dossard a été récupéré très facilement le samedi. On passe par le salon du running de Barcelone d’ailleurs, avant de pouvoir récupérer le t-shirt (tentation au secours) mais on reste sages. Cela dit, si jamais on a oublié quelque chose c’est top pour l’acheter sur place. Il a ensuite fallu s’organiser pour manger… des pâtes, des pâtes et des pâtes haha et surtout organiser le petit dej le matin du marathon car le buffet de l’hôtel n’ouvrait pas avant 7h30 et c’était bien trop tard ! Nous voilà partis chez Flax & Kale (à 2 pas de notre hôtel miam miam) pour commander un petit déjeuner pour Dimanche. On a surtout demandé à l’hôtel s’ils pouvaient nous stocker le petit dej dans un frigo, à récupérer vers 6h le matin même. Ils étaient adorables et nous ont dit ok. En même temps, il y avait plein de marathoniens dans l’hôtel, je me demande bien comment ils ont fait finalement ?
Bref, le réveil sonne à 5h30, ça pique MAIS pour la première fois depuis que je participe à des courses, j’ai TRES bien dormi (mais non?). Et pourtant, j’étais dans un sale état d’angoisse pendant 1 semaine et demi, je vous raconterai tout ça dans un prochain article avec ma prépa.
Arrivée dans mon SAS après une utlime pause toilettes (merci le stress), Victor (comprendre mon chéri) essaye de me prendre en photo depuis le grillage, mais autant vous dire que je n’étais pas très open haha. J’étais vraiment stressée, au bord des larmes, à la fois exitée par l’aventure, je ne pouvais plus reculer….!
Départ 8h30 pour les premiers, je me demandais si on allait attendre longtemps pour partir étant dans le dernier SAS pour les + de 4h mais en fait pas du tout, à 8h50 on était partis ! Bon, le plus dur étant de rester tranquille au départ, c’est vraiment trop important mais tellement dur avec l’exitation, l’animation du départ, l’aventure qui commence, le monde qui nous entoure.
Le parcours du marathon de Barcelone :
Courir dans une ville dans laquelle on n’a jamais couru est à la fois exitant et flippant….et en plus on est pas chez nous donc il faut s’organiser autrement, ça vaut quelques stress quand même je vous avoue haha. Sinon question parcours, vous me connaissez maintenant, je n’aime pas faire de reconnaissance donc je n’avais que cette carte en tête et mes pieds le jour J pour découvrir un peu le parcours. Les organisateurs du marathon nous ont donné cependant le relief du parcours donc ça nous donnait à peu près une idée !
Franchement, le parcours est assez agréable sauf deux aller-retour au niveau du semi et du km 30 qui étaient vraiment de longues lignes droites qui n’en finissent plus. En plus il fallait la faire en sens inverse avec des faux plats… d’autant que pour la deuxième, j’ai eu un coup de mou en plein milieu ! Mais quel bonheur de visiter la ville en courant et surtout d’être acclamée par des inconnus tout au long du parcours… je n’ai pas de mots ! Je suis passée du rire aux larmes juste en entendant ces inconnus crier mon nom pendant tout le parcours. Je n’ai d’ailleurs jamais entendu autant de fois mon prénom en si peu de temps hahaha, du fond du coeur merci à tous ceux qui viennent encourager leurs proches et les autres, la puissance de ces encouragement est inouie sur le mental.
Mon marathon et mes résultats :
- 0 à 10 km : Départ tranquille, je fais comme je le sens, j’essaye de rester concentrée et garder un rythme assez doux ! J’ hurle en croisant mon chéri au départ haha du coup ça me donne le sourire 🙂 Et là, je sens une fâcheuse envie d’aller aux toilettes… et je me dis « pas déjà ? »… et si. Du coup gros dilemme, est-ce que j’y vais ou pas ? Je laisse passer un premier stop WC (vu le monde qu’il y avait), puis un deuxième…. puis au km 10 je me dis quand même qu’il faut y aller. Surtout que je vais vachement m’hydrater pendant les 32 bornes restantes… Me voilà décidée, je m’arrête, je fais la queue…. mais quelle perte de temps je vous jure…. J’ai perdu vraiment de bonnes grosses minutes le temps d’attendre son tour, d’y aller et repartir. Mais, c’était quand même la meilleure décision à prendre parce que j’étais tranquille pour tout le marathon (Victoire) !
- 10 à 20 km : Les 10 premiers kms sont passés, je suis me sens plutôt bien, j’essaye de ne pas accélérer et de garder le rythme. En plus qui vois-je après le ravitaillement ? Mon chéri bien sûr hihi, petit coup de boost comme d’habitude. On commence la fameuse première ligne droite, c’est long mais je me sens bien, je redescends on approche du semi, les jambes sont au top et ça me rassure vraiment mais je me dis que le plus dur reste à faire et que je ne suis qu’à la moitié du chemin.
- 20 à 30 km : Après le semi, et en revenant de la ligne droite, je vois mon chéri et là je lui fonce littéralement dessus pour lui faire un bisou, il était rassuré du coup (et légèrement surpris haha), j’avais la pêche ! Je vois des gens que j’avais vu au départ et qui étaient devant moi. Je me dis tiens je vais peut-être les rattraper, je me donne du courage comme ça, mais ça va toujours, une petite frayeur au genou mais c’est passé. Arrive la deuxième ligne droite (chouette) et là c’est pire que tout je suis dans un gros coup de mou à l’aller déjà…. dire qu’il faut faire le retour en plus… pourtant on s’approchait de la mer mais rien n’y fait. Je me requinque, les barcelonais sont au top et m’encouragent, j’en ai vraiment besoin !
- 30 à 40 km : Finalement le coup de mou passe, j’appréhende le passage du fameux « mur » au km 30 mais rien du tout, je me sens bien et en plus je sais que Victor me rejoint au km 32 donc je tiens. Il me rejoint, on court ensemble, on passe l’arc de triomphe, on longe la plage… mais au km 36 mon corps commence à me dire que j’en ai déjà beaucoup fait et je commence à vraiment fatiguer. Mes jambes courent toujours mais je sens que je ralentis et que je commence à sentir les kms passer. Je ne parle plus vraiment, Victor me soutient, les supporters crient mon nom, c’est juste ouf… En plus au fur et à mesure, je commence à réaliser que c’est possible, que j’ai couru le plus longtemps et le plus loin de toute ma vie, les larmes montent et me provoquent une petite crise d’angoisse… (pas vraiment le moment, il faut que je garde mon rythme et ma respiration 🙂 )
- 40 à 42,195 km : C’est bientôt la fin, on commence à revenir vers le point de départ. Je lutte contre moi même, je continue toujours à courir, la plupart des gens marchent autour de moi depuis pas mal de kms, mais je tiens… entre temps on croise un groupe de coureurs qui poussaient des enfants malades avec une énorme musique et ambiance, ça m’a donné les larmes aux yeux et je me suis dis que je ne pouvais pas baisser les bras. Ces gens l’ont fait pour ces enfants, je ne dois pas abandonner ! Au km 41 Victor sort, on commence à voir les barrières, je me dis qu’il ne me reste plus qu’1,195 petit km … j’ai de nouveau les larmes qui montent, je souris, j’applaudie, je me mords les lèvres, j’entends mon nom… Ce sont les deux kms les plus longs de ma vie… Et là c’est l’arche, j’essaye d’accélérer comme je peux mais je suis quand même au bout, je passe l’arche avec un énorme sourire aux lèvres… je l’ai fait… j’appelle mes parents et j’hurle : JE L’AI FAIT, je suis trop contente !
Côté météo, j’étais plutôt satisfaite du temps qu’on a eu car j’avais vraiment peur qu’il fasse trop chaud. Finalement on est partis avec un ciel bleu et on a fini avec un ciel gris et du vent, ce qui m’a permis de souffler pendant le marathon et de passer d’ailleurs, du chaud, au froid, aux frissons puis au chaud haha, d’autant qu’il y avait des jets d’eau pour nous rafraîchir sur le parcours.
Côté équipement, comme vous le voyez sur les photos j’étais en total look black ! Un débardeur très léger, un short running qui ne frotte pas, des chaussettes de contension et mes éternelles pegasus qui me suivent partout. J’avais également pris une petite banane avec 2 petites gourdes remplies d’eau et mes gels, la casquette pour le soleil et c’était tout, ni plus ni moins et j’étais très bien.
L’arrivée et le ravitaillement :
Un beau ravitaillement final, et franchement tous les ravitos étaient top, les bénévoles aussi, il y avait de l’eau et la boisson powerade. Du coup j’alternais entre les deux quand je le sentais mais pas facile de boire au gobelet en courant (oups). j’ai bu à tous les ravitos quasiment mais de petites quantités, et j’ai mangé tous les 5km. Un coup avec mes gels, un coup avec les fruits ou d’autres gels que l’organisation nous a fourni aux ravitaillements.
Bref, je prends quelques trucs rapidement pour mettre dans mon sac, je prends le poncho et hop la médaille que je regarde longuement en me disant « le graal est là », je l’ai mon objectif 2017 ! J’ai eu beaucoup de mal à me dire que j’étais marathonienne ! Du mal à réaliser, aujourd’hui encore, que je fais partie de cette belle famille et que je peux les comprendre et partager mon expérience.
Bon question chrono, ce n’est pas transcendant mais ce qui m’importait c’était de le faire, de le finir et d’être bien et c’est plutôt mission accomplie pour le coup ! J’étais plutôt régulière en tout cas et j’étais super fière. Qu’importe les chiffres, ce qui compte c’est mon expérience et ce qu’elle aura gravée en moi.
Bref, vous l’aurez compris, une expérience de folie que je recommande vivement ! Une super organisation du marathon, des habitants au top qui m’ont beaucoup touchés… donc une super ambiance (c’est l’Espagne quand même) et mention spéciale pour l’appli haha, franchement l’appli est canon. Suivi en temps réel (je pensais qu’on ne voyait que tous les 5kms mais en fait non chaque km et temps de passage était marqué), géolocalisation sur la carte, top top top ! Mes parents m’ont suivi du Liban, de Paris, ma meilleure amie aussi, et mon chéri depuis Barcelone pour me retrouver. Et puis Barcelone est une super ville donc on a pu profiter (après le marathon) de quelques jours dans la ville catalane 🙂 – D’ailleurs si ça vous intéresse, je pourrai vous partager mes adresses.
1Moralité : croyez en vous, fixez-vous un objectif, travaillez pour et vous verrez que le corps et l’esprit feront des merveilles… même s’il y a de drôle d’étapes et d’obstacles à passer en chemin. Et, je n’avais qu’une envie en arrivant, me relancer dans un nouveau marathon ! Merci mes amis et mes proches (et Victor bien sûr) de m’avoir poussée et encouragée tout au long de cette aventure, cela n’aurait pas été possible sans vous 😉
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novembre 13, 2017[…] vous le savez depuis le marathon j’ai eu un peu des hauts et des bas avec le sport ! Un peu de fitness, un peu de running de […]